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  • L’antiracisme rend-il heureux ? , Éditions Hermann - 242 p. - 2022.
    Comment, dans les espaces francophones, en arrive-t-on à gérer la saturation de causes contradictoires autour de la race, de l’ethnicité, de la république ou de la communauté ? Cet ouvrage examine, plutôt qu'un hypothétique ressentiment antifrançais, le possible sentiment antifrancophone et ses élans sous-jacents. Le propos est politique, spéculatif et puise dans l'inépuisable actualité, la littérature africaine, l'histoire postcoloniale et la sociologie.

    L'antiracisme rend-il heureux ?


  • De quoi la littérature africaine est-elle la littérature: Pour une critique décoloniale., Presses de l’Université de Montréal - 314 p. - 2022
    Au cours du XXIe siècle, on a régulièrement insisté sur l’urgence de penser la littérature depuis l’Afrique et la nécessité d’adapter les principes et les méthodes de l’exercice critique aux particularités de sa littérature – qui, selon certains, n’existerait même pas en tant que telle. Étant soumise à un double statut social et culturel et à des affiliations culturelles multiples, la littérature africaine d’expression française mérite pourtant un traitement critique différencié qui parachève ses possibilités de réalisation. Écrit avec érudition et élégance, cet ouvrage propose une réflexion sur la validité scientifique et sociale d’une philosophie de la rupture, indispensable au développement d’une certaine critique. Par ailleurs, des entretiens avec quatre écrivains permettent de répondre à des questions qui servent de jalons tout au long du livre : la littérature africaine existe-t-elle ? Que valent ses écrivains et leurs éditeurs ? Où sont ses lecteurs et son public ? Qu’en disent ses critiques, les collections qui l’accueillent, et les prix littéraires qu’elle reçoit ? De quelle couleur sont ses agents et ses traducteurs ? En en quel français s’écrit-elle ?

    De quoi la littérature africaine est-elle la littérature: Pour une critique décoloniale.

    "Les prix littéraires décernés récemment aux écrivains africains francophones ont suscité un regain d’intérêt, académique autant que journalistique, pour la littérature africaine et ses auteurs. Mais, que représente, au juste, cette littérature riche, qui se voit chargée d’une panoplie d’épithètes telles que « francophone », « africaine », voire « française » ? Et qu’en est-il de la catégorie des « écrivains africains », reçue par les divers lectorats tout à la fois comme une entité individuelle et collective, contemporaine et historique, esthétique et politique ? L’ouvrage d’Éric Essono Tsimi se propose d’élargir le champ de réflexion des réponses habituellement données à ces questions fondamentales. Partant de son expérience en tant que romancier (Migrant Diaries, 2014), théoricien et professeur, l’auteur présente une approche interdisciplinaire qu’il qualifie de « psychologique et décoloniale » (p. 85), mobilisant un vaste corpus de romans et d’entretiens avec les auteurs, dans le but d’appréhender les « dynamiques identitaires » des écrivains et des littératures « afrosporiques » – c’est-à-dire issus de la diaspora africaine –, dans le cadre de la critique littéraire."
    Eswar Nagarajan, Doctoral Student, India (2022)

  • Vous autres civilisations savez désormais que vous êtes mortelles : de la contre-utopie. Collection : études de littérature francaise des XX et XXI siècles - Classiques Garnier - 208 p. - 2021
    Le titre de cet essai pastiche la fameuse alerte de Paul Valéry. L’auteur se penche sur l’esthétisation du déclin de l’Occident, en partant du postulat de l’invention d’un genre proche mais distinct de la dystopie : la contre-utopie, qui est analysée comme le memento mori de la civilisation.

    Vous autres civilisations savez désormais que vous êtes mortelles : de la contre-utopie.

    "L’analyse livre des considérations fines et pertinentes pour repérer une tendance générique et éditoriale française en faisant ressortir ses lignes de force et sa cohérence, en particulier sur trois points : un scénario politisé truffé de données factuelles mais intégré à une fiction d'actualité qui se rapproche davantage de la fable que de la satire ; une pluralité de voix narratives qui constituent autant de simulacres polyauctoriaux de l’écrivain ; un pacte de lecture distinct de celui de l’anticipation en ce qu’il élabore de manière sérieuse des futurs possibles dont la portée prophétique n’est pas primordiale. Il est ancré dans le présent qui est le référent principal et où « l’apocalypse est finalement plus immanente qu’imminente » (p. 103). L’ouvrage se distingue aussi dans la justesse de plusieurs commentaires stylistiques et linguistiques, qui manifestent une volonté d'articuler vision d’ensemble et analyse de détail (...) Il veille à articuler le fait socio-politique à sa saisie en littérature comme objet esthétique et fait social. Il tisse des liens fondamentaux entre romans, discours critiques, imaginaires collectifs et prises de position auctoriales. En désenclavant la notion de contre-utopie des seules littératures de genre, en la dotant d’une définition à la fois thématique, générique et socioculturelle, il invite à considérer un nouveau corpus qui constitue une réponse à des enjeux idéologiques dans des formes réactualisées et hybridées, ciblant de la sorte un «phénomène représentatif d’une flambée décliniste»"
    Valérie Stiénon, Associate Professor, France (2021)

    Critique Influences

  • Le Principe de double nationalité. L'Harmattan - 2013
    La loi camerounaise "portant code de la nationalité" est un objet juridique insolite. Il s'agit bien d'une loi, un peu moins d'un code.Promulguée en 1968, cette loi mérite d'être précisée en plusieurs de ses termes. Le temps d'une refondation est venu, mais guère le temps d'une consécration textuelle du principe de la double nationalité. Pour l'auteur, la nationalité camerounaise est l'une des plus réceptives et faciles à acquérir. Et le "code de la nationalité" de 1968 est assurément l'un des plus permissifs au monde. Cette réflexion s'ouvre sur la nécessité de définir et de construire la nationalité camerounaise et se clôt sur l'inéluctabilité d'une évolution à pas comptés. Contrairement à ce qui se dit, la double nationalité n'est pas systématiquement interdite par les textes nationaux, elle n'est nulle part nommée par le législateur camerounais ; de ce point de vue, elle est survalorisée dans le débat politique et l'urgence de s'aligner sur les modèles occidentaux ne se pose absolument pas, surtout que les flux migratoires indiquent qu'il faut justement, si l'on veut juguler la saignée du capital humain, agir à l'encontre de ce qui se pratique ailleurs.